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LaguerredeBiafra.doc

上传人:yjrm16270 文档编号:6914741 上传时间:2019-04-27 格式:DOC 页数:47 大小:745KB
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资源描述

1、Ethiopiques n17 revue socialiste de culture ngro-africaine janvier 1979Auteur : Franoise UgachukwuAu Nigria, la tradition orale ancienne est encore vivante. Aprs une re de rejet lpoque coloniale, lveil du nationalisme, issu de la Seconde Guerre mondiale, a favoris, avec le dveloppement dun clerg aut

2、ochtone et la prise de conscience des richesses de la culture du pays, un retour aux coutumes : tmoin le FESTAC, deuxime festival des arts panafricains, qui sest droul Lagos du 15 janvier au 12 fvrier 1977. De plus en plus nombreux sont les lettrs qui se penchent sur les diffrentes formes de la litt

3、rature orale pour les tudier et les faire connatre. Grce aux travaux de Mlle Green, une des premires, ds 1947, proposer une classification des genres littraires oraux igbos, et de ceux qui lont suivie, il est aujourdhui possible de distinguer, en gros, trois catgories, selon leur mode de prsentation

4、 : ce qui est parl : proverbe (ilu ), devinettes (gwan-gwan), contes akuko-iro), mythe et lgendes ( akuko- ita ) ; ce qui est chant ou psalmodi (abu) : chants de naissance, de travail, de guerre, de prise de titre, etc., complaintes funraires et contes chants ; ce qui est plus spcialement mis en scn

5、e, e groupe de chant, de danse et de musique : reprsentations durant les ftes traditionnelles, et mascarades (mmau) . 1 Nous nous intresserons surtout, dans cette tude, la premire catgorie, et aux contes populaires. Ds 1958, G.T. Basden, qui passa chez eux trente-cinq ans de sa vie, notait le fait q

6、ue les Ibos ont, en commun avec dautres ethnies de lAfrique de lOuest, un grand amour des contes. Ils ont un riche trsor de lgendes et de folklore 2 Et F.C Ogbalu lexpliquait rcemment, Lart de conter est un des passe-temps favoris des Igbos, jeunes et vieux 3 Mais les contes y sont bien davantage qu

7、un dlassement. Des quatre fonctions de la littrature orale mentionnes par W. R. Bascon ( 4, la fonction pdagogique des contes est sans nul doute la plus importante. Chez les Igbos comme dans bien dautres ethnies africaines, ils ont pour but principal de transmettre des principes moraux et toute une

8、ducation traditionnelle aux enfants. Ils leur enseignent lobissance aux parents en leur dmontrant, comme dans Obiadi et Obaraedo 5 Ce quil peut en coter de nen vouloir faire qu sa tte sans respecter ceux qui ont lexprience de la vie : le petit Obiadi, parti malgr les avertissements de ses parents la

9、 recherche de sa flte oublie en brousse, rencontre successivement sept mauvais esprits dont le dernier le dvore ; et Obaraedo, la fillette qui na pas suivi les conseils culinaires de sa mre et dont le feu sest teint, sort laprs-midi, rencontre elle aussi un mauvais esprit et y perd son nez. Le conte

10、 de Loiseau de Nwoye dit quil faut donner avec joie et sans regret, et rendre heureux les vieillards, pour tre bni. La chvre de Dieu, qui nous conte lhistoire dun enfant ramenant chez Dieu le cadavre de la chvre que celui-ci lui avait confie lever, rappelle aux enfants, travers les preuves surmontes

11、 par le jeune hros et sa rcompense finale, que le bonheur accompagne celui qui respecte et salue ltranger et le vieillard. Enendu Igbcanugo, ladolescent parti chercher la barbe du lopard et le xylophone des Ogres, pour succder son pre, encourage les jeunes gens dans leurs dcouvertes de lexistence et

12、 leur apprend ne jamais dsesprer dans les difficults.Les contes rappellent galement leurs devoirs aux adultes : ainsi Omalinze et Okpu le rhinocros sont-ils un avertissement aux maris qui hassent et maltraitent leurs pouses. Ils stigmatisent les dfauts et font la satire des murs. Comme le disent les

13、 Igbos, on na jamais fini dapprendre 6 En un mot, nous trouvons dans les contes . la sagesse, lexprience et les enseignements dun peuple lui navait pas le moyen de prserver sa littrature, sa pense ou sa philosophie grce au document crit 7 Avant larrive des Europens et le dbut de la scolarisation, le

14、s contes avaient aussi pour rle, dans une civilisation de lexpression orale, de dvelopper et dexercer la mmoire - on en voit un exemple dans Loiseau de Nwoye o, les couplets qui racontent rebours lhistoire du garonnet sallongent chacune de ses rencontres. En Afrique, le crpuscule tombe tt et, sauf p

15、endant les pluies, les nuits sont sches et gnralement tides. Cest le cadre dans lequel le conteur. exerce depuis toujours son art 8 , notait RA.S. Johnston, parlant des conteurs Hausas. Chez, les Igbos galement, lheure des contes, dans la socit traditionnelle, se situe toujours aprs la tombe de la n

16、uit, . et normalement aprs le repas du soir, les mres surveillant leurs enfants, du fait que les Pres ne sintressent pas, dordinaire, celle activit. 9On dit aux enfants, Nnewi : Si tu contes laprs-midi, ta mre mourra , et Pierre Smith signale au Rwanda des menaces analogues : On risque de raccourcir

17、 les jours, de se transformer en lzard (qui paresse au soleil) ou de voir des citrouilles pousser sur sa tte. 10Ces interdictions sexpliquent la lumire de lemploi du temps des enfants au village : aprs le repas de midi et la sieste, ds que la chaleur tombe, ils doivent aller ramasser du bois mort po

18、ur le feu, puiser leau au ruisseau, la borne-fontaine ou au puits- parfois fort loigns, et couper lherbe pour le btail. Il sagit donc que les contes nempitent sur les autres activits, nincitent la paresse, ou ne remplissent les ttes au point de les abrutir. 11 Habituellement, ils sont dits par celui

19、 ou celle qui lorganisateur - le plus g - donne la parole ; ce peut tre indiffremment un adulte ou un enfant. On distinguait autrefois deux types de contes : les premiers taient raconts en famille ; ces veilles assistaient et participaient femmes, enfants et vieillards, auxquels venaient se joindre

20、adolescents et adultes non maris pendant les nuits sombres et sans lune. Dautres contes, ceux qui clturaient les jeux de lune -Egwu Onwa- sur la place publique, occupaient adolescents et adultes clibataires une quinzaine de jours par mois, en saison sche . 12.Des artistes itinrants Jusqu la fin de l

21、a Seconde Guerre mondiale, on contait beaucoup dans la rgion dOnitsha. 13 Dans les familles dont les parents taient illettrs et qui restaient fidles la religion traditionnelle, un des fils restait la maison avec son pre ou son grand-pre et laccompagnait partout. Les filles, elles, restaient avec leu

22、r mre jusqu leur mariage. Et le soir, ces enfants participaient aux veilles de contes. Ainsi, le doyen de la famille Isu, au village dAkabo-Ukwu, Imewi, Dala Owulu Ilechukwu, qui vcut plus de cent ans avant de mourir en 1948, avait un petit-fils du nom dIkegbunam Ilechukwu qui vivait avec lui et qui

23、 il dit de nombreux contes entre 1940 et 1948. Aprs sa mort, I. Ilechukwu partit se mettre au service de quelquun, puis travailla comme employ de commerce Funtua, dans lEtat de Sokoto au nord du Nigria. Pendant la guerre civile, lui, rfugi du Nord, et Nwokoke Ugochukwu, un conteur revenu de lUnivers

24、it dIbadan o il faisait alors ses tudes, se retrouvrent au village et, le soir, en 1968-69, reprirent les veilles de contes. Eze Agbasi Anyo, de la famille Ndi Obi dans le mme village, et qui mourut juste avant le dclenchement de la guerre civile en 1967, contait lui aussi ses petits-enfants. Ceux-c

25、i sont maintenant disperss mais lun deux, actuellement commerant Lagos, a cont en 1972 la demande de Nwokoke Ugochukwu. Pour dautres formes de lhritage oral en pays Igbo, on a souvent affaire des artistes itinrants, professionnels ou semi-professionnels. Cependant, ces artistes eux-mmes, bien que co

26、nscients de leur talent et accomplissant de frquents dplacements pour aller animer telle ou telle fte, ne considrent pas leur art comme leur unique moyen de subsistance - lun deux, par exemple, exerce le mtier de taxi-bicyclette tout en cultivant la terre de surcrot. Les conteurs eux, sont trs rarem

27、ent professionnels, bien que certains aient un don ; Inewi, ce sont dordinaire les vieilles, les jeunes femmes et les enfants issus de milieu rural qui content- ce qui recoupe ici encore les observations de Pierre Smith au Rwanda 14. Ce sont eux qui transmettent lhritage reu, et par qui se perptuent

28、 les traditions. Mais de nombreux facteurs viennent menacer la fidlit de leur retransmission. Les influences qui sexercent sur les conteurs au moment du conte sont innombrables : le conteur peut tre g, sa mmoire peut se brouiller ; ou il peut dsirer allonger le conte et le rendre plus attrayant, ce

29、qui lamne alors mler plusieurs rcits pour en faire laddition ou la synthse. Il peut, sous linfluence dvnements rcents,locaux ou politiques auxquels il a assist, altrer lambiance du conte, le ton gnral , ou tel ou tel dtail un moment particulier. Les connaissances livresques des conteurs peuvent gale

30、ment aboutir un mlange des tons, des additions, fait dj not propos des lettrs musulmans qui parlent, lisent et crivent arabe et qui, dans leur langue maternelle, se rvlent aussi tre des transmetteurs de textes oraux qui se trouvent contamins, enrichis par lapport rhtorique de la langue qui a servi l

31、alphabtisation. 15 Une des influences, lies lge et lducation des conteurs, et dont nous reparlerons, est celle due aux transformations rapides imposes la socit. Igbo traditionnelle : habitat, moyens de transport, signes et notions de richesse, possibilits nouvelles de loisirs, tous changements que d

32、e jeunes conteurs introduisent souvent inconsciemment dans le cours de leur rcit. Le conte tant dit devant un auditoire, le ton du conteur varie galement en fonction de celui-ci, de lge de ceux qui coutent, de leurs proccupations ou encore de leurs ractions pendant le droulement du conte. En notant

33、ceux publis dans Niger Ibos, G. T. Basden ajoutait quen fait, il aurait fallu les entendre dire, et continuait : Sur le papier, lexpression et le geste sont perdus, et ce sont pourtant ces lments qui font vivre les rcits. Libo a un don de conteur, il a le don de transmettre le rel en imaginaire (.).

34、 Il peut voquer une ambiance et entraner son audience sa suite (). Certains sont de bons mimes. 16 Ces remarques correspondent celles de H.A.S. Johnston propos des contes hausas : les uns comme les autres peuvent premire vue sembler plats et plutt dpourvus doriginalit du fait que les conteurs, par l

35、a mime, le geste, laccent ou le ton, craient leur atmosphre au fur et mesure. 17 Il faut signaler ici que, dans la littrature orale Igbo comme dans beaucoup dautres avant et avec elle, les genres sont mls. La plupart des contes, comme cest le cas au Rwanda 18 , sont entrecoups de refrains plus ou mo

36、ins longs et de parties chantes. La partie chante par le conteur est distincte du refrain, chant, lui, par lauditoire. Le chant est partie intgrante du conte. Le plus souvent, chant du conteur et refrain du public alternent et recrent le dialogue de deux personnages ou dun personnage et dun groupe.

37、Parfois, la partie chante est la rponse du hros une question qui lui est pose, ou un chant de victoire, ou encore lappel lanc un interlocuteur : explications dObaraedo ses parents sur la perte de son nez, chant de triomphe dEnendu de retour du pays des Ogres, invitation manger lance par le petit gar

38、on son ami Oko. Le chant du conteur, repris dordinaire des moments rguliers dans le cours du rcit, a toujours une signification. Au contraire, le refrain repris en chur par lauditoire est trs court ; il ne varie pas, et cest : - soit le nom du hros du conte : O Obaraedo ! Enendu Igboanugo, Igboanugo

39、, Igboanugo, Enendu Igboanugo ! Udelighoma ! O Onalinze ! soit le thme principal du conte : lamiti : nwa mmiri na-eru walala petite rivire qui coule doucement, la piti : meere m ebore ! aie piti de moi ! le march des oranges, qui est ce vers quoi sont tendus les rves de lhrone et le lieu o se droule

40、ra une partie importante du conte : olo ngbirigba olonn doux grelot orange, soit une phrase dpourvue de sens, le sens en ayant t perdu 19 , ou la phrase nayant de valeur que par le sens quelle produit : ze ze ze li Ze Nwoye 0 ze ze ze li ze ! 20 nya nya ko ! kpam bene ! Kpalanuma ! 21 Gnralement son

41、ores, imitant les bruits, dpourvus de signification et divertissants , les refrains, selon F.C. Ogbalu, ont pour but de faire participer tous les auditeurs au conte, et de les tenir veills quand on dit des contes autour du feu 22 Cest dans ces parties chantes, utilises volont par le conteur, que lon

42、 peut dceler la relation troite unissant celui-ci son auditoire : lattention ne doit pas se relcher. A couter conter, il devient vite vident que, la plupart du temps, le public connat dj lhistoire et le refrain ; cette connaissance pralable peut tre due dans certains cas la rptition du refrain par l

43、auditoire avant le dbut du conte, le conteur disant, avant de se mettre chanter lui-mme : ce que vous allez rpter pour moi, cest. 23 Lauditoire ne sexprime pas seulement dans les refrains, mais aussi dans les commentaires qui suivent le conte . Dans les contes chants comme Mgbeleke, 24 lauditoire de

44、vient partie prenante dun dialogue incessant, au rythme rapide.Urbanisation et scolarisationG.T. Basdon remarquait en 1938 : La gnration qui reprsentait les croyances igbos primitives, avec leurs lois et leurs coutumes hrites de lantiquit, a presque entirement disparu. Les chefs conservateurs sont r

45、apidement remplacs par leurs fils instruits (). La nouvelle gnration apprend lire et crire, et adopter les ides et les modes dEurope dans les plus petits dtails de la vie : vtements, maisons et loisirs (). Environ 11 200 km de routes ont t construits () et 3040 km de chemins de fer sont ouverts au t

46、rafic. On btit de meilleures maisons, de solides btiments en briques et en bton remplaant les vieilles huttes de boue au toit de chaume. De nombreux indignes possdent des voitures, et on compte les bicyclettes par centaines 25 Ces changements se sont acclrs, et la socit a t rapidement transforme par

47、 une urbanisation rapide et la perce de routes de plus en plus nombreuses et commodes travers forts et champs. Le commerce en magasins se dveloppe et, avec une vie sociale diffrente, se gnralise un mode de vie, un rythme de vie nouveaux. Mais le facteur essentiel de transformation a sans nul doute t la croissante scolarisation des jeunes. En 1934 dj, selon le rapport annuel du Ministre colonial dEducation, cit par Basden 26, il y avait 115000 lves dans les coles des provinces de lEst du Nigria 27. Le taux de scolarisation a

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